Pourquoi le risque de chute chez la personne âgée est-il plus important ?

En France, les chutes représentent 72 % des accidents de la vie courante toute population confondue.

L'âge représente le 1^er facteur de risques de chutes. Chaque année, deux millions de personnes de plus de 65 ans sont concernées et 9100 d'entre elles en décèdent directement ou indirectement.

Quelles sont les différentes causes de chutes ?

L'avancée dans l'âge prédispose-t-il au risque de chutes ?

Une pathologie peut-elle accentuer les risques ? 

Comment évaluer le risque de chutes chez la personne âgée ?

Quelles sont les conséquences d'une chute ?

Comment prévenir les risque de chutes ?

Quelles sont les différentes causes de chutes ?

• Chutes mécaniques,
  
  
• Chutes suite à un malaise.

L'avancée dans l'âge prédispose-t-il au risque de chutes ?

Physiologie de l'équilibre et de la marche

La marche est une succession d'équilibre et déséquilibre. Notre corps est doté de capteurs qui ont pour mission d'envoyer des ordres au cerveau qui analyse les informations et renvoie à son tour des ordres aux effecteurs principaux : muscles, articulations pour nous dire comment nous tenir.

Ce travail est automatisé lorsque nous sommes jeunes mais avec l'âge ces capteurs n'envoient plus les bonnes informations, les connexions sont plus lentes.

De plus, la perte musculaire (la sarcopénie) liée à l'âge va ralentir la réponse de ces derniers. D'où l'importance de maintenir une alimentation équilibrée avec suffisamment de protéines.

Lorsque nous avançons dans l'âge...

• Nous faisons de plus petits pas, nous levons moins les pieds, la marche devient lente ce qui augmente le risque de chutes.

• Nous perdons notre souplesse, nos articulations se raidissent, se tassent. Le manque de souplesse au niveau des chevilles va entraîner inconsciemment un basculement du bassin.

• Notre champ visuel est rétréci, le contraste est différent accentué avec la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) ou la cataracte.

• Au niveau des oreilles, le vestibule qui a pour rôle de renvoyer les différentes informations au cerveau informe moins bien, voire plus du tout. C'est la 1^ère cause possible de vertiges donc de risque de chutes.

Une pathologie peut-elle accentuer les risques ?

• Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont des troubles de la marche, de la posture et de l’équilibre. La démarche parkinsonienne et faite de petits pas ce qui va faire place à un état plus sévère où l’enrayage cinétique de la marche ou freezing et la rétropulsion vont être responsables de chutes aux conséquences graves chez la personne âgée,

Comment évaluer le risque de chutes chez la personne âgée ?

Appui sur 1 pied : si la personne ne tient pas 5 secondes il y a un risque de chute avec blessure.

Test de Romberg : test du garde à vous, fermez les yeux. Certaines personnes se mettent à osciller.

Test du Tinetti : il est utilisé par les Kinésithérapeute, c'est le plus célèbre.

Test Get up and go : le plus utilisé. Il évalue les transferts assis, debout, la marche et les changements de directions du patient.

le sujet assis confortablement sur un siège avec accoudoirs, placé à trois mètres d'un mur est invité à :

• Se lever,
• Rester debout quelques instants,
• Marcher jusqu'au mur,
• Faire demi-tour sans toucher le mur,
• Revenir jusqu'à son siège, à en faire le tour et s'asseoir.

Si le parcours se fait en-dessous de 14 secondes il y a peu de risques de chutes, au-delà de 20 s le risque existe.

Quelles sont les conséquences d'une chute ?

Les conséquences psychologiques et psychomotrices sont la régression psychomotrice. Un syndrome après chute s'installe entrainant une désadaptation posturale, la personne va adopter une marche avec rétropulsion c'est à dire en arrière, il faudra donc qu'elle reprenne confiance en elle.

De plus, il y a plus de risque de chuter quand on est déjà tombé.

Comment prévenir les risque de chutes ?

• Aménager son logement, pour consulter notre article sur le sujet "Comment aménager mon logement pour éviter le risque de chute ?,

• Participer à des ateliers équilibre (on ne tombe pas moins mais on se fait moins mal). Adresser vous au Centre Local d'Information et de Coordination près de chez vous, ou votre Conseil Départemental, la Mutualité Sociale Agricole (MSA),

• Avoir une bonne hygiène alimentaire, manger des protéines et pratiquer régulièrement des activités physiques comme la gym douce pour éviter la sarcopénie (perte de la masse musculaire) et maintenir la souplesse des chevilles,

• Eviter l'alcool qui à long terme détruit les petits nerfs des pieds entraînant une marche vacillante,
  
  
• Maintenir une tension normale, l'hypotension entraîne une mauvaise vascularisation du cerveau et donc un risque de malaise.